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ONE HOPE Thème : REMISE DE KIT ONE HOPE AUX BUREAUX REGIONAUX
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  |  Auteur : PASTEUR CHARLES GBANDA   |  Lu 7038 fois   |   Publié le 10 Novembre 2015
LE PRINCIPE DE L’AUTORITE ( 1ière Partie)
Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes

 

Textes de base :          Romains 13v1-7
I-    Définition  de l’autorité et introduction
Selon le Nouveau dictionnaire biblique édition Emmaüs, le mot autorité vient du grec Exousia qui signifie : avoir le pouvoir légitime, réel et libre d’agir, de posséder, de contrôler, d’user ou de disposer de quelque chose ou de quelqu’un.
C'est un principe divin qui se retrouve sans exception dans tout ce que Dieu institue ou établit.

Romains 13:1-2 « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. »
Combien de fois, n'avons nous pas entendu : Il faut obéir à Dieu, plutôt qu'aux hommes (Actes 5.28/29). Nous empruntons à la Bible une parole que nous utilisons souvent à contresens et pour conforter notre esprit d'indépendance à toute autorité.
Lorsque les apôtres ont prononcé cette parole, ils étaient confrontés à l'interdiction par les chefs religieux, d'enseigner au Nom de Jésus.
Nous sommes obligés d'accepter le principe de la subordination et de la soumission à des personnes qui sont placées au dessus de nous. Nous avons des supérieurs et il est temps de reconnaître qu'il ne s'agit pas seulement des choses du monde.


Accepter cela, c'est simplement se conformer à ce que Dieu dit :
Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.
(Philippiens 2:3)
Nous trouvons très souvent dans la Bible l'exhortation à la soumission, que ce soit sur dans la société, dans la  famille ou dans  l'Église.
Voici seulement quelques extraits du Nouveau Testament :
1 Pierre 2:13 « Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. »

1 Pierre 2:18 : « Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile. »

1 Pierre 5:5 « De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. »

Colossiens 3:20 « Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. »
Colossiens 3:22 « Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. »
Hébreux 13:17 « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. »
Éphésiens 5.20-21 « rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ. »
II-    L'autorité selon la pensée de Dieu
Il est important de noter la notion "d'autorité" selon la pensée divine, d'en préciser le sens biblique, donc spirituel. Selon ce principe, il y a premièrement l'autorité  de Dieu.
Il est incontestable que Dieu domine sur tous les êtres et sur toutes choses.
Dans le ciel, Dieu a disposé les créatures célestes selon le rang qui convient à chacune : puissances, autorités, princes, archanges, anges, etc.
Selon le concept humain, dès qu'il est question d'autorité, il y a sentiment de domination dans le sens de s'élever pour abaisser l'autre. Selon le sens biblique l'autorité ne revêt pas cette notion.
Dans Éphésiens 5, l'apôtre Paul souligne que la véritable autorité se développe dans le contexte harmonieux et indispensable de l'amour, autrement, elle devient despotique.
Nous trouvons cette notion du sens de l'autorité selon la Bible, dans la relation divine entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. 1 Corinthiens 15v24-28,                        1 Corinthiens 11v3   
Il faut remarquer que Dieu, le Père par qui sont toutes choses et pour qui sont toutes choses, a envoyé le Fils et puis le Père et le Fils ont envoyé le Saint-Esprit.
Il n'y a pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre que le Fils est soumis au Père et que le Saint-Esprit est soumis au Père et au Fils. Nous notons aussi, que cette relation se passe dans une parfaite union et harmonie.  
La véritable autorité est d'origine divine et ceux qui l'exercent doivent en être conscients. Cela les gardera dans l'humilité et leur évitera de devenir des dominateurs charnels.  2 Corinthiens 13:10 ; 1 Thessaloniciens 2.6-7
III-    Quelques aspects du principe de l’autorité
a)    Dans le mariage
Le modèle biblique du mariage présenté ici s’applique à tous les mariages, dans toutes les cultures et dans toutes les  époques, y compris aux unions en Afriques. Il est demandé aux épouses d’être soumises à leur mari à cause de leur respect pour Christ (Ephésiens 5v 22). La soumission de la femme montre son acceptation de l’ordre institutionnel de la famille et de l’Eglise, voulu par Dieu. Dieu a fait du mari le chef de la famille, tout comme le Christ est le chef de l’Eglise (Ephésiens 5v 23). L’épouse doit suivre l’exemple donnée par l’Eglise  (Ephésiens 5v 24). La soumission de l’Eglise est totale et les épouses doivent l’imiter en se soumettant à leur mari en tout.
Cette disposition divine ne signifie pas que les femmes sont en quoi que ce soit inférieures aux hommes ou que les hommes supérieurs aux femmes. Les épouses comme les maris se sont vus assigner des  rôles spécifiques à la maison et dans l’Eglise. En 1 Cor 11v 12, Paul explique la hiérarchie : Dieu est le chef du Christ (bien qu’ils soient fondamentalement égaux), Christ est le chef de l’, Paul explique la hiérarchie : Dieu est le chef du Christ (bien qu’ils soient fondamentalement égaux), Christ est le chef de l’homme et l’homme est le chef de la femme. Si les épouses doivent prendre pour modèle de conduite la relation entre l’Eglise et le Christ, les maris doivent imiter la façon dont le Christ a aimé l’Eglise, et a prouvé cet amour en mourant pour elle sur la croix (Ephésiens 5v 25). Un tel amour divin va bien au-delà de l’Un tel amour divin va bien au-delà de l’amour charnel et même de l’amitié. Celui qui aime ce sacrifie pour l’Celui qui aime ce sacrifie pour l’être aimé.
b)    Au Travail
Même si les instructions de Paul s’adressent aux esclaves et à leurs maitres, les principes sous-jacents s’appliquent encore à toute relation dans laquelle une personne travaille pour une autre. Paul considère tout service ou travail comme doté d’une signification ou d’un objectif divin, de sorte qu’il est possible de dire : « Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces  par lui à Dieu le Père ».  (Col 3v 17).
Les esclaves ont pour ordre d’obéir à leurs maitres terrestres et de les servir sans réserve. Ils doivent le faire avec crainte et tremblement, dans la simplicité de leur cœur (Ephésiens 6v 5). Il leur faut les respecter comme les épouses respectent leur mari, non pas nécessairement parce qu’ils  le mérite, mais par égard pour le Christ et en signe d’obéissance envers lui. C’est la crainte de Dieu qui doit les inciter à obéir et non la peur d’un maitre humain. S’ils font de toute leur âme la volonté de Dieu, leur service sera sincère. Ils ne tenteront pas d’obtenir des faveurs ni ne travailleront dans le seul but que leurs  efforts soient remarqués (Ephésiens 6v 6). Ils sauront que leur seul vrai maitre est le Seigneur, que son œil est toujours sur eux, et ils serviront leurs maitres humains sans réserve  (Ephésiens 6v 7).  
Ce service ne recevra pas sa véritable récompense de la part de maitres terrestres mais du Seigneur dans les cieux   (Ephésiens 6v 8).  Tous ceux qui font le bien recevront une riche récompense, quelque soit leur statut social. Les esclaves et les gens libres sont égaux devant le Seigneur. Cette égalité entraine également des conséquences pour les maitres (ou les employeurs aujourd’hui). Leur attitude à l’égard de ceux qui travaillent pour eux doit être régie par leur propre loyauté envers  le Christ. Tout comme ils sont des maitres pour leurs esclaves, le Seigneur est un maître pour eux (Ephésiens 6v 9).    A l’exemple de leur maitre dans les cieux, ils doivent être aimants et non menaçants ou cruels. Il faut qu’ils traitent leurs esclaves comme Dieu les a eux-mêmes traités.
Dieu est le juge des hommes libres et des esclaves, et il ne favorisera pas un groupe par rapport à l’autre. Il jugera chacun selon la manière dont il lui aura obéi et selon ce que son attitude et son comportement vis-à-vis des autres a révélé. Le Christ accorde de la valeur et de la dignité à chaque être humain afin qu’il n’y est « plus ni juif ni grec…ni esclave ni libre…ni homme ni femme, car  vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus. »(Ga 3v28). Le résultat logique de l’adoption d’un comportement semblable à celui du Christ est l’abolition de l’esclavage.
c)    La soumission aux autorités civiles
Bien qu’ils soient « une race élue » et « une nation sainte ». (1 Pierre 2v9). L es chrétiens peuvent connaitre des problèmes dans ce monde auquel ils n’appartiennent pas et où ils ne sont qu’étrangers et voyageurs. (1 Pierre 2 v 11). Les étrangers sont souvent traités avec hostilité. Il leur faut donc mener une vie qui décourage les attaques, en faisant comprendre aux incroyants qu’en réalité, ce que les chrétiens font est bon. Ainsi les incroyants seront amenés à louer Dieu. (1 Pierre 2v12). Cela signifie que pratiquement dans une société marqué par un gouvernement puissant, la traite des esclaves et le mépris  de la femme. Bien qu’il recommande de  se conformer aux valeurs morales de cette société sur le plan public comme privé, il ne les approuve pas. Ce n’est pas parce que ces systèmes sont justes qu’il préconise la soumission mais pour que les croyants rendent témoignage dans la société.
Paul aborde  avec les chrétiens de Rome, capitale de l’empire romain, la question de leur relation avec le gouvernement. C’est un sujet important car nous avons parfois tendance à penser que, puisque nous sommes chrétiens et  appartenons de ce fait au royaume de Dieu, nous n’avons rien à voir avec les autorités civiles. Les chrétiens de Rome avait peut être la même impression. Après tout, le Christ avait été crucifié par les autorités romaines et les croyants étaient souvent accusés et persécutés par les pouvoirs publics. Mais malgré cela,  Paul affirme que les chrétiens doivent être soumis aux autorités supérieures (Romains 13v1), c’est-à-dire à tous ceux qui représentent le pouvoir de l’état - des autorités locales à l’empereur lui-même. Nous devons reconnaitre notre place de subordonné dans un système hiérarchique. Certaines institutions et personnes ont été placées au dessus de nous par Dieu et elles ont droit à notre respect. Quiconque s’oppose à l’autorité que Dieu à mise en place peut être considéré comme résistant à l’ordre de Dieu et il peut s’attendre à un châtiment pour cette désobéissance  (Romains 13v2).
Il est important de remarquer que cette soumission ne signifie  pas que nous devons obéir aveuglément à un ordre de l’état s’il est mauvais ou contraire au commandement du Christ d’aimer son prochain. Le citoyen doit obéir aux autorités mais elles même doivent obéir à Dieu. Par conséquent si elles cessent de récompenser le bien et de punir le mal, et si elles ordonnent le contraire, elles perdent leur droit moral à l’obéissance (Actes  4v 18-19). En Romains 13v3, Paul continue d’expliquer que les autorités civiles ont été établies pour favoriser la stabilité de la société. C’est pourquoi les chrétiens doivent faire ce qui est bien s’ils veulent éviter le jugement ou la punition (Romains 13v4). Mais la crainte du châtiment ne devrait pas être notre unique raison de nous soumettre aux autorités civiles. Nous devrions également agir ainsi à cause de notre conscience (Romains 13v5). Autrement dit, notre conscience devrait nous dire que Dieu qui est l’autorité suprême, a institué une hiérarchie et mis en place des dirigeants afin de maintenir la stabilité et l’ordre  et leur résister revient à résister au plan de Dieu pour une société stable. La responsabilité chrétienne implique de payer ses impôts à l’état (Romains 13v6), ce qui permet aux autorités civiles définies comme des servantes de Dieu, de consacrer leur temps et leur ministère à la direction.
En résumé (Romains 13v7), nous croyant,  devons rendre à chacun c’est-à-dire aux autorités civile,  ce qui lui revient. Et ce que les chrétiens comme les non chrétiens doivent à ces autorités ce sont : les taxes, les impôts, le respect (ou la crainte) et l’honneur. C’est ce que nous devons payer à nos gouvernements.