30 Août - Le peuple murmura...
"Le peuple murmura, et cela déplut aux oreilles de l'Eternel." - Nombres 11:1
Rien dans le récit historique de la vie du peuple d'Israël n'est inutile, tout a sa contrepartie spirituelle dans la vie de l'Eglise et du croyant. Le psalmiste dit que les murmures d'Israël étaient de la rébellion non seulement contre Moïse mais contre Dieu Lui-même, et la cause de Ses châtiments d'ordre matériel et spirituel.
Le but de l'ennemi, c'est d'user les saints; nous sommes impatients quand l'épreuve se prolonge; nous nous plaignons, nous murmurons. Cela déplaît aux oreilles de l'Éternel... et cela plaît à l'ennemi!
Ici, le peuple se plaint de son travail. Avons-nous perdu tout élan pour l'activité qui nous est confiée comme devoir et privilège journalier, et qui est notre vocation même? Si oui, nous trouverons vite des raisons pour justifier nos plaintes, et des chrétiens peu affermis pour nous appuyer.
Mais l'Eternel entend les murmures "dans les tentes". Il sait de quoi il s'agit, et Il en est attristé. II S'étonne de ce que nous nous habituions si vite à nos privilèges. Quelles peuvent être ces plaintes? Au verset 6 du même chapitre, nous lisons: "Maintenant, notre âme est desséchée... nos yeux ne voient que de la manne." Quel sacrilège! Le peuple osait parler ainsi de la manne, de ce don de Dieu, ce pain du ciel, ce miracle destiné à faire subsister et triompher un peuple qui lui-même devait être un miracle. Est-il étonnant que leur âme ait été desséchée? Si nous éprouvons cette sécheresse de l'âme, c'est peut-être parce que nous nous sommes habitués à toutes les grâces que Dieu nous a données!
Les murmures sont toujours provoqués par la vie propre, la chair qui réclame ses droits et qui sait en même temps si bien se dissimuler et tromper les autres.
Demandons pardon à Dieu; réparons nos torts envers les autres; efforçons-nous de défaire le mal fait par nos murmures; et souvenons-nous que la croix de Christ doit être vécue dans notre vie. Quand elle sera au centre de notre être, alors seulement nous connaîtrons la marche selon l'Esprit et non selon la chair.